mardi 24 juillet 2012

Zoofest... c'est quoi?

Quand on vit dans l'ombre d'un immense festival comme Juste pour Rire qui en plus fête ses 30 ans, on pourrait croire que ça va mal... Mais non il n'en est rien pour Zoofest.
Pour sa 4ème édition, ce festival assoit sa position d'enfant terrible de l'humour. Vous savez ce petit frère dont vous êtes parfois jaloux car il apporte quelque chose de nouveau, de décalé alors que vous restez dans le conventionnel, un peu frileux.

Avec un peu plus de 120 spectacles, 600 représentations, il y en a pour tous les goûts et même en bilingue (oui à noter toute une portion en anglais)
Face à tout ce choix, on ne sait où donner de la tête, que choisir, il faut s'organiser, planifier! Et surtout acheter sa Zoopass, ce sésame qui vous donne accès à tout et qui est rentabilisé en 2-3 spectacles...
De mon côté la rentabilité a été pas trop mal réussi avec à chaque soirée 2-3 shows bout à bout, avec des petites pauses entre pour boire un verre, parler aux artistes, relaxer...

Ce que j'ai vu? Des humoristes de la relève, des textes poignants et des performances très impressionnantes!

Mon premier show: le Cabaret des Maudits français, bah oui faut bien que je sois un peu chauvain!
Autant l'an dernier j'avais vraiment adoré, autant cette édition, j'ai été un peu plus mitigée. Les humoristes étaient très bons mais rien de très "Wahouuuu" qui me fait pleurer de rire comme l'an passé.
C'est sûr Jérémie Demay est toujours aussi drôle, surtout quand il nous parle de sexe dans le bois, et sa face, c'est tordant! La preuve en image avec le plus québécois des humoristes français:
 Dans ses invités cette année, il y avait Alex Barbe, j'avoue ne pas avoir été conquise par le sketch présenté là, mais on nous avait prévenu, le gars a tout un univers à lui. Mais bon, le côté méchant, misogyne et parfois un peu facile ne m'a pas vraiment séduite mais j'ai été tout de même assez curieuse pour aller le voir seul pendant une heure et j'ai bien fait.

Finalement il est très drôle, une fois qu'on passe outre son costume un peu brillant! Oui il est très acerbe dans ses blagues, mais il a aussi un certain sens de l'auto-dérision allant jusqu'à proposer des tomates au public pour une blague ratée.

Et il sait même chanter pour conquérir le coeur des dames :)
  
Après le Cabaret, direction les Katacombes pour la première de Monstres Palace, du théâtre d'objets. Bon je n'ai toujours pas bien saisi ce que c'était vraiment le théâtre d'objets mais j'ai beaucoup aimé cette pièce des finissants de l'UQAM. C'est très bien joué et chaque personnage est très touchant dans cette "famille" de freaks. Peut-être le seul moment un peu malaisant, l'accouchement du bébé adulte... Pas mon moment préféré on dira
Un des passages qui m'a le plus plu, l'histoire de cet homme a la main possédé qui ne sait qu'en faire car elle lui fait faire des choses atroces, mais une fois coupée elle semble avoir sa propre volonté. Très belle scénographie de cet homme assis à une table, sa main cachée dans une boite, avec pour seule lumière cette lampe suspendue au-dessus de lui.
Moment épique du combat de cash entre le propriétaire qui a finalement survécu à la tempête et le bébé adulte... Qui l'emportera?
Toujours aux Katacombes pour un deuxième marathon de Zoofest: Kheiron, comique de la nouvelle scène française, que certains connaissent pour son rôle dans Bref. Oui, vous savez, celui qui texte tout le temps "baise-làààààà`" ou la variante "largue-lààààà`" Le monsieur est irrévérencieux, un peu sale gosse, il n'hésite pas à prendre à partie les gens, poser des devinettes (oui c'est rare, et puis on attends toujours l'explication de l'animal le plus dangereux...) Bref que du bonheur pendant une heure!
On continue dans les français talentueux?  Elle avait fait un carton l'an dernier au Cabaret des Maudits Français, cette année on lui donne une salle au complet et il y en a de l'énergie! Je vous parle de Shirley Souagnon, et elle nous parle des complexes féminins, de la musique, des associations qui vous demandent de l'argent dans la rue... bref de notre quotidien, moi perso si j'étais noire (bah oui je suis déjà petite et pas trop de seins) j'aurais été Shirley Souagnon. Elle a plus que mériter la standing ovation qui a salué son dernier soir au Cabaret Underworld.
En prime sa version de l'invention de la musique noire, oui c'est dû à l'esclavage!
Retour au Québec avec le magicien "trash" Vincent C. Un magicien humoriste bourré de talents qui aime bien jouer les idiots. Moi je sais pas vous mais ça marche à coup sûr, le gars pas sûr de lui qui réussit on ne sait par quel miracle son tour et s'exclame "Magie!!!"

On a même eu le droit à un numéro dénudé très version 281. Très apprécié dans la salle et qui a trouvé son écho avec le numéro "cochon" qui mettait en scène une spectatrice, un paquet de condoms et notre magicien terrible.

Dans le genre trash en vrac que j'ai vu ou qui devait être à voir: Humour GHB, Show XXX, Mike Ward "Pedophile Jokes...", Cabaret Coup de gueule.

Au final, je veux vous parler de mes deux coups de coeur:
Les Fill's Monkey, des drumers professionnels qui sont en plus de très bons mimes et humoristes. Je n'aurais jamais pensé qu'une heure de batterie me plairaît à ce point, et pourtant oui! J'ai adoré, j'aurais voulu que ça dure 2 heures, j'en redemande! En plus, ils viennent de Lyon (c'est ma ville!!!)
Leurs pitreries ont conquis la salle Jean-Duceppe, eux qui appréhendaient ne pas la remplir... Ils y sont jusqu'au 28 juillet, c'est à ne pas manquer! Ce sont des virtuoses de la batterie et du comique

Et enfin Ménageries, une pièce de théâtre qui met en scène quatre personnages, 4 histoires, 4 animaux. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre et bien j'ai été clouée à ma chaise par la puissance des mots, le dénuement des acteurs qui sans apparat vous assène une histoire qui vous fait réfléchir sur la nature humaine, vous, vos limites. Quand on sait en plus que les histoires sont inspirées d'histoires vraies, on se demande bien ce qui se passe dans l'esprit humain pour arriver à être si retors... Dès demain, je cours m'acheter ces quatre contes écrits par Jean-Philippe Baril Guérard, car je pense que c'est un must à avoir dans sa bibliothèque!


En tout cas, vivement la 5e édition de Zoofest l'an prochain! Je bloque déjà mes dates pour faire le plein de spectacles trash, vulgaires, irrévérencieux, mais aussi poignants, réfléchis, forts et désopilants!

Ah oui et peut-être que je ferais un post spécial pour mon show préféré de l'an dernier si la nouvelle édition est à la hauteur de mes attentes : Le Geek Show


"L'humour renforce notre instinct de survie et sauvegarde notre santé d'esprit." Charlie Chaplin

jeudi 12 juillet 2012

Le cirque c'est complètement Montréal... 2


Hello tout le monde!
Je n'ai pas encore fini de vous parler Montréal Complètement! Et non, ça se termine dimanche et donc il ne faut pas que vous loupiez ça:

JEUX DE CIRQUE à 18h30 et 21h30 à la Place Emilie-Gamelin

Dans le fond je n'ai pas grand-chose à vous dire, si ce n'est qu'il faut y aller!
C'est gratuit , ça dure 30min le rythme est enlevé, les 40 artistes sont très beaux et très bons. La séance de 21h30 c'est simplement magique, à la tombée de la nuit, les spots donnent un côté très féerique à cette place pourtant de très mauvaise réputation.

Allez je vous donne un aperçu en photo ;)




Les 40 artistes se mettent à nu sous les sifflets et les "marry me" des spectatrices et spectateurs.
Ensuite, la plupart ont suivi les minutiens pour une Minute Complètement Cirque à l'angle de Maisonneuve et Saint-Denis


Il se passe de drôles de choses dans les locaux de l'UQAM ;)


mercredi 11 juillet 2012

Le cirque c'est complètement Montréal!

Et oui Montréal vibre au rythme circassien depuis le 5juillet et ce jusqu'au 15 juillet. Il ne vous reste plus beaucoup de temps, donc allez on quitte son écran d'ordinateur et on retourne en enfance... enfin ça dépend quel spectacle vous allez voir ;)

Pour ma part, je n'ai malheureusement pas eu le temps de voir beaucoup de spectacles, mais je me console en lisant les critiques et en écoutant ce qu'en dise mes ami(e)s. Et aussi du fait que Léo revient à l'Espace Libre fin octobre et Séquence 8 devrait aussi revenir en novembre, je n'aurai donc pas tout perdu!

Ce soir je sors tout juste de La Soirée, avec un grand S s'il-vous-plaît, amplement mérité. Un cabaret déluré, sexy, hallucinant et à couper le souffle. Vous trouvez que j'en fait des tonnes? Allez-y et vous me direz qui a raison.

Le ton est donné dès le début par Gâteau Chocolat, un artiste complètement décalé qui avec sa grosse barbe et ses longs cils flamboyants, nous laisse clouer à notre chaise dès les premières notes. Sa voix est puissante, vous transperce et on oublie presque qu'il porte un costume ridicule en paillettes dorées.
Le ton est donné, ne vous fiez pas à leur allure, ils vont vous subjuguer.Et c'est comme ça pendant 2 heures.
Du duo the English gents, au duo de danseurs irlandais en passant par l'actrice "ratée" et une démonstration très belle de cerceau.

Mais ce qu'il faut retenir aussi c'est le côté très sexy de ce cabaret, interdit au moins de 18 ans d'ailleurs et on comprend pourquoi les artistes sont souvent nus (oui entièrement nue pour certaine).

Mes coups de coeur?
Un des gentlemen et le mat chinois. En fait il m'a eu des les premières secondes en rentrant sur "Singin in the rain". Mais ensuite sa dextérité et sa rapidité ont fait le reste. Comment voulez-vous après que je me trouve un homme, quand partout je ne vois que des corps parfaits? On me vend du rêve, je proteste!
Le couple de danseurs irlandais qui s'engueule et danse diablement bien! Attention ne soyez pas trop près d'eux ça vole!
Gâteau chocolat qui nous fait rire avec son côté ridicule et grande diva, mais dont la voix (oui je me répète) est sublime.
Et le clou du spectacle, cet homme en jean dans sa baignoire. c'est non seulement incroyable sexy, mais aussi très physique car le monsieur porte un jean. Je pense le pantalon le plus inconfortable à porter quand il est mouillé, et c'est sûr qu'il est mouillé! Mais je pars à Berlin avec lui n'importe quand pour le sécher...

Au final, ce qui fait la force de ce spectacle c'est son côté hétéroclite, les univers qui ne semblent rien à voir en commun se complètent, s'emboîtent et parfois même se chevauchent pour notre plus grand plaisir!

Un must-see, si vous me pardonnez l'anglicisme...


"Le Cirque, c'est un rond de paradis dans un monde dur et dément" Annie Fratellini, artiste de cirque et actrice française

jeudi 28 juin 2012

1h30, le 29 juin 2012

Après des mois de silence, notamment dû à un manque d'internet à ma maison, je vous écris un court texte:

Je ne sais pas si vous allez vous retrouver dans ce que vous allez lire, mais javais besoin de l'évacuer de ma tête...

Parfois le soir quand je me couche je me sens si seule que ça fait mal, comme une boule à la gorge, un point au coeur qui me coupe le souffle...
J'aimerai alors avoir quelqu'un pour me glisser dans ses bras, rien de plus. Juste sentir sa présence, son odeur, son souffle et sentir qu'on est là où on devrait être...
J'ai ressenti ça une fois et parfois j'ai peur de ne plus avoir l'occasion de le ressentir à nouveau. Je pense que c'est de cette peur que me vient ce point, cette perte de souffle.

On a envie d'arrêter les flirts, les histoires sans lendemain, on se dit "le prochain, ce n'est pas juste pour une nuit". Et le prochain arrive, mais ça ne marche pas, quelle qu'en soit la raison, ça ne marche pas. On se retrouve dans un cercle vicieux: je ne veux pas d'histoires sans lendemain, mais finalement ça n'aboutit jamais, donc autant le faire car au moins on sait où on s'en va et on ne sera pas déçu, blessé quand ça sera fini.

Je me considère comme une optimiste, parfois un peu naïve, mais qui a surtout fois dans le fait qu'on n'est pas fait pour vivre seuls. Mais parfois à 1h30 du matin, je perds espoir, je me demande ce qui ne va pas, ce que je dois changer, sans avoir jamais eu une réponse véritable... Et voilà la boule est de retour.

Ça m'a fait du bien de vous écrire ça, surtout si certains s'y sont reconnus.
Je vous promets qu'avec la saison estivale qui est à nos portes j'aurais des choses plus réjouissantes à vous raconter!

"J'aime mieux avoir des remords que des regrets." Oscar Wilde

lundi 26 mars 2012

La SAT un endroit à ne pas manquer!

La société des arts technologiques est pour beaucoup un lieu obscur sur Saint-Laurent en-dessous de Sainte-Catherine. Un repaire de hipsters, de branchés et de geeks. Attention n'oubliez pas qu'on est toujours en période du "geek is the new chic"

Et puis pour y être allée, souvent, c'est un endroit que j'apprécie énormément, que ce soit de par son architecture version usine béton réinventée, que par la qualité de sa programmation et par les gens qui y travaillent.

L'architecture déjà.
Avec son mur de lumières qui vous hypnotise aussi bien de l'extérieur que de l'intérieur, déjà ça vous aguiche, vous avez envie de jeter un coup d'oeil et de rentrer...
Photo : Dominic Paquin 
Et une fois passer la porte de ce temple, tout de suite, les escaliers qui s'animent au fur et à mesure qu'on gravit les marches. Bon non ils ne s'animent pas vraiment mais c'est tout comme, ils sont criblés de petits trous au travers desquels la lumière passe et donne un petit coté magique à l'atmosphère.

Mon étage préféré c'est bien sûr tout en haut car c'est là qu'on y retrouve le Foodlab et la Satosphère, et une terrasse.
Photo : Sébastien Roy 
Cette terrasse va je pense être un des must de cet été, surtout grâce aux deux chefs du Foodlab: Michelle Marek et Seth Gabrielse. La nourriture y est excellente, le menu varie environ à toutes les deux semaines, et le choix en vin est quand même important.

Et sinon, êtes-vous allés dans la Satosphère? Ce grand dome argenté que l'on peut voir depuis la rue... Vous pouvez y voir des projections à 280° ou 360° à vous couper le souffle! J'avoue que la première fois le programme était très spécial, ça m'a retourné, je suis sortie de là sans trop savoir quoi penser à vrai dire...
Mais en ce moment vous pouvez retrouver la SATfest qui offre des courts-métrages à 360 et parfois en 3D qui visuellement, vous clouent au sol!
En plus je ne veux pas dire mais à La Vitrine on l'a en spécial ;)

Photo : Sébastien Roy 
Il y a beaucoup d'autres événements à ne pas manquer, comme le lancement du premier album de Qualité Motel, la soirée d'Avant-Mutek, Chromatic, les soirées Pecha Kucha et j'en passe!

Tout en continuant sa mission de laboratoire pour tout ce qui touche le développement de technologies immersives, la réalité augmentée; à la fois repaire d'artistes mais aussi de chercheurs, la SAT cherche à rendre justement ses expériences accessibles au grand public en lui proposant une programmation variée, éclectique et toujours surprenante.

Je pense que ça pourrait être une sortie pour les beaux jours: un 5@7 sur la terrasse de la SAT en dégustant  tapas et vin suivi d'une soirée immersive dans le dôme. De quoi changer des soirées ordinaires au théâtre à un concert ;)

Finissons sur une phrase de Tom Alexander qui s'applique très bien à ce lieu, je trouve :
« La créativité et le génie ne peuvent s'épanouir que dans un milieu qui respecte l'individualité et célébre la diversité.»

mercredi 14 mars 2012

Une pointe de regret...

Dans 2 mois je quitte mon appart à l'angle de Hochelaga et Sheppard... Oui j'en suis contente, même toute excitée!
Parce que bon qu'on s'entende mon coin de rue c'était un peu le no man's land : plus le Plateau, plus le Village et pas encore Homa... Mais bon c'est sûr les loyers sont moins chers, l'appart, une fois repeint et grand et finalement avec quelques arrangements ça aurait été pas mal.


Non décidément ce quartier ne va pas me manquer.


En revanche, une chose va me manquer, une chose dont je n'ai pas assez profiter, petite pépite situé à 3 min de chez moi. Le Bistro sur la Rivière.


Quelle rivière vous allez me demander? Il n'y en a aucune c'est simplement le nom de la rue et non ce n'est même pas un restaurant avec les produits de la mer. Je vous entends, faire "Ok, bof c'est quoi le truc alors?"


La bavette. Oui, et avec une sauce aux trois poivres s'il vous-plaît. Elle est tendre, juteuse, parfaitement cuite (si vous la voulez bien cuite, vous risquez d'avoir un regard de travers de la serveuse, mais tout en gentillesse).
Accompagnée de frites maison et d'une salade, c'est un repas parfait pour le soir.


Le menu du soir vient en plus avec une entrée (soupe ou artichauts marinés souvent) ainsi qu'un dessert (gâteau Reine Elizabeth, tarte au sucre ou un très bon gâteau aux carottes). Mais pour le dessert laissez-vous tenter par la crème brûlée, malgré le supplément ça vaut vraiment la peine : juste pour avec votre cuillère casser le dessus craquant à souhait.


En plus, pour les Français nostalgiques de l'apéro, il y a du martini et le choix entre rouge ou blanc! Vous avez aussi des très bons kirs et une sélection très agréable de vin.




Si vous n'avez pas peur de faire un tour dans ce quartier, oui un peu glauque, c'est une découverte à ne pas laisser passer! Une fois rentré dans le Bistro de toute façon vous oubliez tout; l'ambiance y est très chaleureuse dans ce tout petit restaurant d'une trentaine de places seulement.


Il est maintenant possible de venir souper aussi le samedi, même si vous n'êtes pas un groupe, par contre il est vivement conseillé de réserver : 514.524.8108


J'attends vos invitations pour y retourner quand vous voulez! ;)

lundi 20 février 2012

N'est pas court qui veux, ça se travaille!

Hello tout le monde!

J'ai eu un flash ce midi! Je ne vous ai jamais dit que j'étais cinéphile? Je ne pense pas être une connaisseuse en la matière mais une amatrice c'est sûr!

Et bien jeudi passé, on m'a emmenée voir une séance remarquable! Les courts-métrages nominés aux Oscars au Cinéma du Parc.


Bon ok, vous êtes partis pour 2h30 de visionnement mais ça en vaut ô combien la peine! Je ne suis pas vraiment une adepte des courts-métrages car ils me laissent souvent sur ma faim. Ce que j'aime dans le cinéma c'est quand il m'embarque dans un autre univers, un autre temps, je n'aime pas les films qui dépeignent trop bien ma réalité. Si je veux savoir ce qui se passe dans le monde, je regarde par ma fenêtre, je regarde les infos ou à la rigueur si je vois voir un traitement constructif de notre réalité je regarde un documentaire...

Je m'égare... Mais ce que je veux dire c'est que dans un court, à peine as-tu commencé à prendre tes repères dans le monde décrit que boum c'est fini! Mais en fait c'est aussi ça qui font leur intérêt. C'est fugace, presque instantané comme sensation.

Alors si on regardait le menu des courts-métrages aux Oscars de 2012?

Il y a cinq courts d'animation et 5 courts (parfois moyens...) de fiction.

Et tous valent la peine d'être vu! Pour ma part, je trouverais bien trop difficile de trancher entre eux, chacun a son petit truc qui fait de lui un petit chef-d'œuvre.

En plus fierté toute montréalaise, deux des cinq courts d'animation sont le fruit de l'ONF:


Un québécois qui nous montre un petit garçon qui subit un autre dimanche en famille et a un passe-temps plutôt original...
Dimanche de Patrick Doyon





Il y a aussi un canadien anglophone qui nous raconte comment les anglais, et surtout les jeunes anglais ont décidé de se lancer à l'aventure et de devenir un cowboy dans l'Ouest canadien. On y retrouve un peu la parabole de la cigale et la fourmi, mais avec une fin bien plus tragique...
Wild Life de Amanda Forbis et Wendy Tilby





Évidemment en grand favori on retrouvera le dernier Pixar qui nous emmène en mer avec trois générations d'hommes et le premier jour de "travail" du plus jeune. C'est tendre, attachant et on voit que la jeunesse a toujours plus d'un tour dans son sac. Je ne vous dévoile pas plus l'étrange travail de ces trois générations à vous de le découvrir!
Luna de Enrico Casarosa



Mon favori à moi serait celui qui nous apprend l'importance des livres, des histoires. Un monde sans histoires s'effondre dans un grand ouragan qui emporte tout sur son passage. Un écrivain perd ainsi tous les mots qu'il avait couché sur un livre, ce dernier semblant alors se mourir. Mais une mystérieuse créature l'attire vers une bâtisse remplie de livres qui ne demandent qu'à être (re)lus! Un vrai régale entre vieux film muet et film de science-fiction.
The Fantastic Flying Books of Mr. Morris Lessmore de William Joyce et Brandon Oldenburg


 
Finalement, le dernier (oui enfin il était en troisième position) m'a laissé assez perplexe. C'est l'histoire d'un gars qui croise, dans les rues de New York, une poule à différentes époques, poule qui fait sa promenade matinale, en pleine ville comme si de rien était... Et ça va loin, dans l'imaginaire du réalisateur!
A morning stroll de Grand Orchard




Pour la partie fiction aussi ça a été du grand n'importe quoi. Je suis toujours admirative face à l'imaginaire des autres et surtout à leur habileté à les mettre en scène. Bon le dessin, ça fait longtemps que j'ai laissé tomber, je ne me fais plus d'illusions, mais il y a toujours au fond de moi une volonté, une envie d'écrire et de raconter ce qui me vient dans la tête. Le problème c'est que ça finit toujours trop polisser, ou "déjà-vu" (à prononcer à l'anglaise ça fait mieux!)


Bon alors? Bah entre le gamin fan de foot qui assomme le prêtre de sa paroisse et ne rêve qu'à regarder la finale de je-ne-sais-quelle obscure coupe de football et qui finit par shooter dans le tabernacle (non je ne jure pas, ça s'appelle comme ça) pour mettre un but en pleine lucarne de l'évêque!
Pentecost de Peter McDonald






Pour rester en Irlande, oui je n'ai rien compris aux accents, mais c'est pas grave on se fie aux expressions! Vous avez cet homme qui débarque dans son village natal après 25 ans aux Etats-Unis avec sa fille. On apprend alors qu'il s'est brouillé avec son meilleur ami qui a eu un accident et a été amputé d'un bras, et il se sent coupable de ne pas avoir été là pour lui. A ça on ajoute le fait qu'il n'a jamais osé dire à sa fiancé qui devait le rejoindre qu'il avait rencontré quelqu'un d'autre... Il a juste arrêté de lui écrire (Ah le salaud! le lâche!) Et bien en fait c'est très drôle, léger et ça se termine bien!
The Shore de Terry George 






On a aussi ce court sur un couple d'allemands débarquant en Inde pour aller chercher le petit enfant, Raju, qu'ils ont adopté. C'est émouvant de les voir entourer de tant d'amour ce petit garçon qui ne parle pas leur langue, qu'ils ne comprennent pas mais qu'ils sont venus chercher, caché dans ce pays rempli de bidonvilles et d'eau stagnante et crasseuse. Je pense que c'est celui de fiction que j'ai trouvé le plus poignant et les images de l'Inde sont superbes.
Raju de Max Zähle



Le plus loufoque est sans doute celui de cet inventeur de la machine à voyager dans le temps

Time Freak de Andrew Bowler

 




 Tuba Atlantic de Hallvar Witzø







Comme je ne terminerais pas sans un mot d'un très bon et grand cinéaste, selon moi : Woody Allen
« Hollywood ? C'est une usine où l'on fabrique dix-sept films sur une idée qui ne vaut même pas un court métrage. »

Dépêchez-vous, c'est jusqu'au 23 février!