lundi 20 février 2012

N'est pas court qui veux, ça se travaille!

Hello tout le monde!

J'ai eu un flash ce midi! Je ne vous ai jamais dit que j'étais cinéphile? Je ne pense pas être une connaisseuse en la matière mais une amatrice c'est sûr!

Et bien jeudi passé, on m'a emmenée voir une séance remarquable! Les courts-métrages nominés aux Oscars au Cinéma du Parc.


Bon ok, vous êtes partis pour 2h30 de visionnement mais ça en vaut ô combien la peine! Je ne suis pas vraiment une adepte des courts-métrages car ils me laissent souvent sur ma faim. Ce que j'aime dans le cinéma c'est quand il m'embarque dans un autre univers, un autre temps, je n'aime pas les films qui dépeignent trop bien ma réalité. Si je veux savoir ce qui se passe dans le monde, je regarde par ma fenêtre, je regarde les infos ou à la rigueur si je vois voir un traitement constructif de notre réalité je regarde un documentaire...

Je m'égare... Mais ce que je veux dire c'est que dans un court, à peine as-tu commencé à prendre tes repères dans le monde décrit que boum c'est fini! Mais en fait c'est aussi ça qui font leur intérêt. C'est fugace, presque instantané comme sensation.

Alors si on regardait le menu des courts-métrages aux Oscars de 2012?

Il y a cinq courts d'animation et 5 courts (parfois moyens...) de fiction.

Et tous valent la peine d'être vu! Pour ma part, je trouverais bien trop difficile de trancher entre eux, chacun a son petit truc qui fait de lui un petit chef-d'œuvre.

En plus fierté toute montréalaise, deux des cinq courts d'animation sont le fruit de l'ONF:


Un québécois qui nous montre un petit garçon qui subit un autre dimanche en famille et a un passe-temps plutôt original...
Dimanche de Patrick Doyon





Il y a aussi un canadien anglophone qui nous raconte comment les anglais, et surtout les jeunes anglais ont décidé de se lancer à l'aventure et de devenir un cowboy dans l'Ouest canadien. On y retrouve un peu la parabole de la cigale et la fourmi, mais avec une fin bien plus tragique...
Wild Life de Amanda Forbis et Wendy Tilby





Évidemment en grand favori on retrouvera le dernier Pixar qui nous emmène en mer avec trois générations d'hommes et le premier jour de "travail" du plus jeune. C'est tendre, attachant et on voit que la jeunesse a toujours plus d'un tour dans son sac. Je ne vous dévoile pas plus l'étrange travail de ces trois générations à vous de le découvrir!
Luna de Enrico Casarosa



Mon favori à moi serait celui qui nous apprend l'importance des livres, des histoires. Un monde sans histoires s'effondre dans un grand ouragan qui emporte tout sur son passage. Un écrivain perd ainsi tous les mots qu'il avait couché sur un livre, ce dernier semblant alors se mourir. Mais une mystérieuse créature l'attire vers une bâtisse remplie de livres qui ne demandent qu'à être (re)lus! Un vrai régale entre vieux film muet et film de science-fiction.
The Fantastic Flying Books of Mr. Morris Lessmore de William Joyce et Brandon Oldenburg


 
Finalement, le dernier (oui enfin il était en troisième position) m'a laissé assez perplexe. C'est l'histoire d'un gars qui croise, dans les rues de New York, une poule à différentes époques, poule qui fait sa promenade matinale, en pleine ville comme si de rien était... Et ça va loin, dans l'imaginaire du réalisateur!
A morning stroll de Grand Orchard




Pour la partie fiction aussi ça a été du grand n'importe quoi. Je suis toujours admirative face à l'imaginaire des autres et surtout à leur habileté à les mettre en scène. Bon le dessin, ça fait longtemps que j'ai laissé tomber, je ne me fais plus d'illusions, mais il y a toujours au fond de moi une volonté, une envie d'écrire et de raconter ce qui me vient dans la tête. Le problème c'est que ça finit toujours trop polisser, ou "déjà-vu" (à prononcer à l'anglaise ça fait mieux!)


Bon alors? Bah entre le gamin fan de foot qui assomme le prêtre de sa paroisse et ne rêve qu'à regarder la finale de je-ne-sais-quelle obscure coupe de football et qui finit par shooter dans le tabernacle (non je ne jure pas, ça s'appelle comme ça) pour mettre un but en pleine lucarne de l'évêque!
Pentecost de Peter McDonald






Pour rester en Irlande, oui je n'ai rien compris aux accents, mais c'est pas grave on se fie aux expressions! Vous avez cet homme qui débarque dans son village natal après 25 ans aux Etats-Unis avec sa fille. On apprend alors qu'il s'est brouillé avec son meilleur ami qui a eu un accident et a été amputé d'un bras, et il se sent coupable de ne pas avoir été là pour lui. A ça on ajoute le fait qu'il n'a jamais osé dire à sa fiancé qui devait le rejoindre qu'il avait rencontré quelqu'un d'autre... Il a juste arrêté de lui écrire (Ah le salaud! le lâche!) Et bien en fait c'est très drôle, léger et ça se termine bien!
The Shore de Terry George 






On a aussi ce court sur un couple d'allemands débarquant en Inde pour aller chercher le petit enfant, Raju, qu'ils ont adopté. C'est émouvant de les voir entourer de tant d'amour ce petit garçon qui ne parle pas leur langue, qu'ils ne comprennent pas mais qu'ils sont venus chercher, caché dans ce pays rempli de bidonvilles et d'eau stagnante et crasseuse. Je pense que c'est celui de fiction que j'ai trouvé le plus poignant et les images de l'Inde sont superbes.
Raju de Max Zähle



Le plus loufoque est sans doute celui de cet inventeur de la machine à voyager dans le temps

Time Freak de Andrew Bowler

 




 Tuba Atlantic de Hallvar Witzø







Comme je ne terminerais pas sans un mot d'un très bon et grand cinéaste, selon moi : Woody Allen
« Hollywood ? C'est une usine où l'on fabrique dix-sept films sur une idée qui ne vaut même pas un court métrage. »

Dépêchez-vous, c'est jusqu'au 23 février!

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